Les 3 dernières histoires
Année 1755 - France : Auvergne, Savoie et Bourbonnais
Les trésors de Mandrin

Ce portrait de mandrin a été réalisé juste après son exécution sur la roue ce qui explique les déformations très marquées du visage
Le bandit Mandrin (1725-1755) s'était attaché à piller systématiquement les biens et le numéraire des Fermes générales. Itinérant, il avait pris l'habitude de cacher ses butins dans des endroits qu'il nommait « ses coffres-forts ». Plusieurs d'entre eux ont été localisés.
Ainsi, une cassette serait encore enterrée dans le jardin de sa maison natale à Saint-Etienne-de Saint-Geoirs (Isère). A Verel-de-Montbel (Savoie), il fora une cache dans les hautes roches qui entoure le village et y glissa une bourse remplie de pierres précieuses. Il enterra 25 000 livres en or en pleine forêt du Vercors là où Mandrin aimait à prendre ses quartiers. Lors de sa dernière chevauchée, il fut contraint de dissimuler à une lieue au-dessus d'Ambert (Puy-de-Dôme) le précieux chargement de quatre de ses chevaux qui, exténués, ralentissaient la course. On parle aussi de caches aménagées dans le vieux château de Rochefort (Savoie) où il fut capturé en 1755 avant d'être exécuté.
A vous de chercher !
Année 1754 - France (Côtes-d'Armor) : Le Faouët
Le tonnelet d'or de Marie Tromel

Le pays de Faouët garde à l'esprit le souvenir de Marie Tromel qui en 1735, alors qu'elle était âgée de 23 ans, entama une carrière de brigande à laquelle le bourreau mit fin en 1754 par pendaison.
Marie Tromel, plus connue sous le pseudonyme de Marion du Faouët, s'était faite plusieurs spécialités depuis le faux monnayage jusqu'à l'agression des « étrangers » de la région et en particulier des marchands qui revenaient des foires et des pardons*.
Mais qu'est devenu ce trésor accumulé sur près de 20 ans de carrière ?
Selon une tradition populaire, il semblerait qu'un tonnelet plein d'or serait enterré près de Véhut, hameau de Faouët, dans un grand champ entouré de vieux chênes, d'ajoncs et de fougères dit « le Champs-de-Marion ». Et de fait ce champ, Marie Tromel l'avait acquis car elle espérait y construire une maison aussi belle qu'un palais. Il est donc très possible qu'elle l'ait choisi pour enfouir son or !
*pardon : Au Moyen Age, un pardon breton était un rassemblement religieux, une procession et un pèlerinage centré sur un saint local, souvent à l'origine d'un ancien lieu de culte celtique. Les fidèles s'y rendaient pour faire pénitence, demander pardon et obtenir des indulgences, des guérisons ou des grâces.
A vous de chercher !
Année 1720 - France (Morbihan) : Nivillac
9 000 livres en louis d'or dans un sac

En 1720 sous la Régence, l'exécution à Nantes du marquis de Pontcallec mettait fin à une tentative de soulèvement soutenue par la petite noblesse bretonne et visant à renverser le Régent au profit de Philippe V d'Espagne.
Le 2 novembre 1719, Pontcallec reçoit pour sa participation à l'affaire, 9 000 livres en louis d'or de France et des pièces d'Espagne rondes et carrées, enfermées dans un sac en toile. Le trésor est partagé entre les différents conjurés qui tous, certains de bientôt diriger une nouvelle Bretagne, misaient gros et y avaient ajouté leur propre fortune. A ce trésor s'en additionnait un autre, reçu directement de l'ambassadeur d'Espagne quelques mois plus tôt, soit 30 000 livres en or.
Mais voilà, c'est sans tenir compte de la contre-offensive des troupes royales et de leur supériorité. Dès lors Philippe V d'Espagne se désintéresse du sort de la Bretagne.
Le 28 décembre 1719, Pontcallec est reconnu, malgré son déguisement de paysan, et arrêté au presbytère de Lingnol. Début 1720, d'autres conjurés dont Moyne de Talhoüet, du Couëdic, Montlouis, se basant sur de fausses rumeurs de clémence, se constituent prisonniers. Tous furent jugés, condamnés et exécutés.
Mais, qu'est devenu l'or des insurgés ?
Le château de Pontcallec reste le point le plus propice à une recherche. Il n'en reste cependant plus que les caves et les douves, ainsi que quelques murailles. Une partie du trésor pourrait aussi avoir été enfouie au manoir Lourmois, à 2 km de Nivillac. Maintenant une ferme entourée de maisons abandonnées, autrefois c'était le quartier général de la petite armée de Pontcallec. Il est probable qu'une partie de l'or se trouve là, entre des pierres disjointes ou dans la terre.
De l'or pourrait aussi se trouver près de village de Crac'h, au château de Kergurione, dont il ne reste que des ruines. Ce château fut le premier lieu de rencontre des conjurés. De plus, c'est aussi là qu'arrivèrent les 30 000 livres en or. Après l'insurrection avortée de Pontcallec, les chefs des conjurés se retrouvèrent au château de Kergrois à Rémugnol. Il peut là aussi y avoir de l'or.
A vous de chercher !

Tout commence par un banal feu de cheminée qui, survenu le 11 mars 1944 dans une maison du 21 de la rue Le Sueur à Paris, fera découvrir aux policiers les agissements insoupçonnés du Docteur Petiot dont le cabinet s'y trouvait installé.
Le cabinet… macabre du Docteur Petiot
Le 11 août 1941, le docteur Marcel André Henri Félix Petiot acquiert un hôtel particulier rue Le Sueur, 21 à Paris. Aussitôt, il fait surélever le mur mitoyen pour empêcher toute vue sur la cour et transforme les communs en cabinet médical. Lors de fouilles ultérieures, la police découvrira une cave insonorisée intégralement aménagée comportant des doubles portes, une pièce triangulaire équipée d'un judas permettant d'observer l'agonie des victimes ainsi qu'un puits rempli de chaux vive.
À partir de 1942, le Docteur Petiot propose un passage clandestin en Argentine à des personnes craignant d'être poursuivies par la Gestapo. Présenté dans un réseau clandestin comme passeur, les candidats à l'évasion étaient invités à se présenter chez lui, de nuit, munis d'une valise contenant bijoux, espèces et argenterie. Cependant les prétendants au voyage disparaissent mystérieusement sans jamais atteindre l'Amérique du Sud.
En fait, le modus operandi de Marcel Petiot était toujours le même. Après avoir drogués ses victimes en leur administrant une piqûre sous prétexte de vaccination pour le voyage, il les faisait entrer dans la cave aménagée et leur demandait de patienter 1 heure ou 2. Avant de quitter la pièce triangulaire, Petiot jetait alors des boules de cyanure de potassium dans un seau hygiénique contenant de l'acide sulfurique dilué dans de l'eau distillée et calfeutrait les interstices. Le mélange cyanure de potassium/acide sulfurique dégageant un gaz mortel, les victimes étaient asphyxiées dans cette chambre à gaz !
Une première victime disparaît le 2 janvier 1942. Il s'agit d'un fourreur juif voisin de Petiot, qui lui promet de lui faire quitter clandestinement la France pour l'Argentine, en échange de 25 000 francs. Il aurait apporté plus d'un million de francs en espèces et des pierres précieuses dans ses vêtements et sa valise, ainsi que quelques manteaux de fourrure destinés à l'ouverture d'une boutique à Buenos Aires. Visant d'abord les personnes seules, Petiot s'en prend bientôt à des familles entières, en leur proposant des « tarifs de groupe ». Les victimes sont essentiellement des Juifs, mais aussi des malfrats désireux de se faire oublier, des prostituées et leurs souteneurs.
Les services allemands découvrent le réseau grâce à un indicateur Français. Petiot est arrêté et torturé pendant 8 mois à la prison de Fresnes, mais il n'avoue rien parce qu'il n'entretient aucun lien avec la Résistance. Il est libéré le 13 janvier 1944, faute de preuves. Il décide alors de faire disparaître tous les indices compromettants[ de son macabre manège.
Découverte du charnier et Arrestation

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Le 11 mars 1944, les pompiers sont alertés par des voisins incommodés, depuis plusieurs jours, par des odeurs pestilentielles provenant d'une cheminée de la maison située 21, rue Le Sueur. Personne, ils fracturent une fenêtre et pénètrent dans l'immeuble. Ils sont vite alertés par les émanations et le ronflement d'une chaudière. Descendus dans la cave, ils découvrent sur le sol des corps humains dépecés, dont certains brûlent dans une des deux chaudières à bois d'où provient la fumée. Et aussi la police découvre au fond de la cour, des dizaines de cadavres rongés par la chaux vive dans l'ancienne fosse septique.
Lors d'une perquisition ultérieure dans la maison de campagne du Docteur à Courson-les-Carrières dans l'Yonne, la police retrouva les valises vides de 63 malheureux candidats à l'émigration clandestine, mais vides de toutes leurs valeurs.
Du Docteur Petiot en revanche, plus de traces.
Il sera finalement arrêté, une fois son signalement diffusé, le 31 octobre 1944 dans les escaliers de la station de métro Saint-Mandé à Paris et incarcéré à la « Prison de la Santé ».
Procès et Exécution

Petiot, que la presse baptise « docteur Satan », est jugé du 18 mars au 4 avril 1946, par la cour d'assises de la Seine, pour homicides volontaires avec vol, guet-apens et préméditation. Il lui est reproché d'avoir commis, entre 1942 et 1944, 27 assassinats, dont ceux de 12 Juifs et de 4 proxénètes et leurs prostituées.
Dès le deuxième jour du procès, par fanfaronnade, Petiot revendique 63 meurtres. Il affirme qu'il s'agit de cadavres de traîtres, de collaborateurs et d'Allemands. Jusqu'au bout, il prétend avoir tué « pour la France ». Durant les auditions, Petiot montre une attitude désinvolte. Et pourtant l'expertise psychiatrique ne lui décèle aucune maladie mentale et conclue à sa pleine responsabilité. Malgré la plaidoirie de 6 heures prononcée par son avocat, il est condamné à mort pour 24 meurtres.
Le 25 mai 1946, il est guillotiné dans la cour de la Prison de la Santé, dans le 14e arrondissement de Parissans que le mystère de son butin, issu du pillage de ses victimes, ne puisse être résolu.
Et juste avant l'exécution, quand l'avocat général lui demande s'il a quelque chose à déclarer, il répond : « Je suis un voyageur qui emporte ses bagages ».
Le trésor de Docteur Petiot
« Je suis un voyageur qui emporte ses bagages »
Petiot nous a peut-être laissé la clé de l'énigme dans un petit livre Le Hasard vaincu qu'il rédigea en prison. C'est un ouvrage sur les jeux de hasard, bourré de valeurs chiffrées que certains spécialistes considèrent comme un code, un jeu de piste révélant tout autre chose que de simples martingales.
La clé de l'énigme, codée, pourrait se trouver là, car Petiot était un esprit complexe, capable de dissimuler ainsi la vérité dans un petit livre à priori sans grand intérêt rédigé en prison !
Que faut-il en penser... à vous de juger !
Valentina Vassilyev (1707-1782) était une paysanne de Chouïa, dans l'oblast d'Ivanovo , en Russie. Elle fut la première épouse de Fédor Vassiliev , qui aurait engendré 87 enfants, dont 69 avec Valentina entre 1725 et 1765. Selon le Livre Guinness des records, il s'agit du record mondial du plus grand nombre d'enfants nés d'une seule femme.
69 naissances !
Valentina Vassilyev a donné naissance pour la première fois en 1725 à une époque où la procréation était une obligation religieuse pour les femmes. Entre 1725 et 1765, elle a donné naissance 16 fois à des jumeaux, sept fois à des triplés et quatre fois à des quadruplés, pour un total de 69 enfants dont 67 ont survécu. Les noms des enfants ainsi que leurs dates de naissance et de décès sont tous inconnus.
L'enregistrement des 69 naissances a été rapporté à Moscou par le monastère de Nikolsk le 27 février 1782.
Ce cas est ensuite paru dans un numéro du « Gentleman's Magazine » de 1783. L'auteur écrit : Dans une lettre originale qui m'est maintenant adressée, datée de Saint-Pétersbourg, le 13 août 1782, OS Feodor Wassilief, âgé de 75 ans, un paysan, que l'on dit maintenant vivant et en parfaite santé, au gouvernement de Moscou, a eu de sa première épouse 4 x 4 = 16, 7 x 3 = 21, 16 x 2 = 32, 27 naissances, 69 enfants. De sa seconde épouse 6 x 2 = 12, 2 x 3 = 6, 8 naissances, 18 enfants.. Au total, 35 naissances, 87 enfants, dont 84 vivants. La source de cet écrit proviendrait d'un marchand anglais de Saint-Pétersbourg à ses parents en Angleterre, qui ajoutaient que le paysan devait être présenté à l'impératrice.
Ce récit a à nouveau été publié dans un commentaire de 1788 sur l'histoire russe et dans un livre d'Alexandre Pavlovitch Bashutskiy, « Saint Petersburg Panorama » en 1834.
Avis médicaux d'hier et d'aujourd'hui
Bien que le Livre Guinness des records ait confirmé ces naissances, de nombreux membres du monde médical en doutaient dans la Russie du XVIIIe siècle ; une période où les données révèlent que plus d'un quart à près de la moitié des enfants mouraient en bas âge à cette époque.
James Segars, l'actuel directeur de la Division de recherche en sciences de la reproduction et en santé des femmes et professeur au Département de gynécologie et d'obstétrique de l'Université Johns Hopkins a déclaré dans une interview à la BBC : Autrefois, chaque grossesse représentait un risque pour la vie de la mère. Même si vous aviez quatre fois des quadruplés aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'ils survivraient tous. »
Photos détournées

En ligne depuis plusieurs années, cette prétendue photographie de Valentina Vassilyev est fausse, Valentina étant décédée en 1792 soit 44 ans avant la première photographie prise en 1826 !
La véritable photographie est celle d'une femme âgée inconnue de New York, prise vers 1840-1845.

Une autre photographie attribuée à Vassilyev et à ses enfants qui circule sur Internet depuis 2012 est également erronée.
La photographie provient en réalité d'un numéro de 1904 de « l'Utah Historical Quarterly », représentant Joseph F. Smith , sixième président de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, posant avec ses multiples épouses et enfants.
Au vue de ces informations contradictoires et de ces photos détournées, ce récit semble peu vraisemblable ou a été déformé au fil du temps.
Alors destin incroyable ou légende urbaine... à vous de juger !